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Grande Synthe : La ville qui oblige l’Etat à agir pour le climat

Après avoir lancé le premier recours pour inaction climatique contre le gouvernement français le 23 janvier 2019, la commune de GrandeSynthe vient d’obtenir gain de cause. Le Conseil d’Etat dans une décision rendue ce jour contraint le Gouvernement à prendre des mesures supplémentaires d’ici le 31 mars 2022 pour atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030, comme la France s’y est engagée en signant l’accord de Paris.
Martial Beyaert, Maire de Grande-Synthe salue cette décision historique qui met l’Etat face à ses responsabilités et l’enjoint à agir vite, à l’heure où le réchauffement climatique fait rage dans certaines parties du globe.
Grâce à l’action de la ville, pour la première fois, l’Etat n’a plus la possibilité de se dérober mais se doit de respecter ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Grande-Synthe a ouvert un chemin pour que la préservation de la planète fasse l’objet d’une grande cause nationale, pour qu’enfin des moyens importants et urgents soient déployés pour lutter contre ce fléau qui ne peut que conduire à des catastrophes climatiques, humaines, écologiques.

Nous n’avons plus le temps d’attendre. Le climat n’a plus le temps d’attendre.
Le Conseil d’Etat vient de l’affirmer avec force à travers cette décision.

Le sens du recours porté par Grande-Synthe

En 2015, l’accord de Paris sur le climat est venu sceller un engagement mondial dans la lutte contre les effets du changement climatique provoqué particulièrement par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES). L’Accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique à + 2° maximum d’ici la fin du XXIe siècle.
L’Union Européenne a décidé en conséquence, de réduire ses émissions de GES de 30% par rapport à 2005 d’ici à 2030. La France, quant à elle, a fixé dans la loi un objectif encore plus ambitieux de réduction de 40 % de ses émissions en 2030 par rapport à 1990.
Le Haut conseil pour le climat,organisme indépendant vient récemment de tirer la sonnette d’alarme. Depuis 1990, les émissions directes de la France ont baissé de plus de 16%, alors que l’objectif affiché aujourd’hui est de 40%. Elle alerte également sur les émissions importées qui ne cessent de croître. En somme, nous sommes loin des ambitions affichées par la France et
inscrites dans la Loi. C’est en ce sens, que la ville a demandé au Président de la République et au Gouvernement de prendre des mesures supplémentaires pour infléchir la courbe des émissions produites et respecter, au minimum, les engagements pris par la France. Un silenc e a été opposé.
Le conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative française sera saisi en janvier 2019 par la commune. La requête est jugée recevable au regard de l’exposition de la commune aux effets du rechauffement climatique et en particulier des risques de submersion marine et d’inondation clairement identifiés.

Les villes de Paris, Grenoble mais aussi quatre organisations de défense de l’environnement : Oxfam France, Greenpeace France, Notre Affaire A Tous et la Fondation Nicolas Hulot se sont jointes au recours

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