La semaine contre les violences faites aux femmes organisée par la Ville de Grande-Synthe pour la 3 ème édition (et la première hors crise Covid) concentre en 7 rendez-vous une action de sensibilisation, d’incitation, à avoir le courage et la force de sortir du silence. Organisée dans le cadre de la journée internationale dédiée à cette cause prégnante et vivace, elle fait suite aussi à la mise à jour en septembre du guide de 20 pages édité par la Ville apportant toutes les réponses concrètes et la liste complète des contacts utiles.Il est distribué dans les pharmacies et lieux ressources pour les femmes.
Trouver de l’aide
Dans les commissariats, en particulier à Grande-Synthe, un référent « violences familiales » a été mis en place. Un service d’accueil téléphonique national, gratuit et anonyme, le 3919, est aussi accessible 24 heures sur 24.
Exprimer sa solidarité
Le vendredi 25 novembre, après avoir entendu à partir de 13h les chansons retenues par les lycéens pour devenir la playlist sur ce thème, une marche aura lieu au départ du lycée du Noordover à 13h45. Ponctuée par des lectures de textes choisis par les ambassadeurs du lycée contre les discriminations, elle rejoindra la Maison communale, puis la stèle « Non aux violences faites aux femmes », près de la salle Janssen près de la médiathèque. Un moment de recueillement sera observé en mémoire d’Isabelle Thomas et de ses parents, Roland et Marguerite, assassinés à Grande-Synthe le 4 août 2014 avec à l’origine un dépit/conflit amoureux. L’après-midi se poursuivra au Varlin avec le film Woman.
Les autres rendez-vous sont :
Aux rendez-vous prévus pour les adolescent/es en collège s’ajoute pour tous et toutes la pièce « Toutes peines confondues » jouée jeudi 24 par la Cie « Tambours battants » au Palais du Littoral à 20h qui fait un parallèle historique entre les combats de femmes d’aujourd’hui et celui de leurs grand-mères autour du droit à disposer de leur corps et pour obtenir le droit à l’avortement. (7/4€)
Jusqu’à la fin du mois, les maisons de quartier entreprennent aussi une collecte de produits d’hygiène pour femmes, enfants et bébés. Les dons permettront d’améliorer le quotidien des femmes victimes hébergées par l’association Solfa (Solidarité femmes accueil).
Des actions au-delà de cette seule semaine
Dans le même esprit, la conférence de Valérie Rey-Robert – programmée en 2021 autour d’un de ses derniers livres « Le sexisme, une affaire d’hommes » et reportée à l’époque – aura lieu mardi 13 décembre au Lycée du Noordover à 18h30. Par ailleurs, des ateliers de défense contre les comportements violents sont régulièrement proposés.
« On ne naît pas homme, on le devient. »
C’est en partant de ce postulat que Valérie Rey-Robert analyse la construction du genre. Selon elle, le principal problème des violences faites aux femmes est la virilité. Elle nous invite à nous questionner sur la socialisation des garçons et des filles, sur la masculinité et sa violence inhérente, sur nos stéréotypes de genre.
Il appartient de déviriliser nos sociétés, pour que les hommes cessent de tuer leurs compagnes et leurs enfants, qu’ils cessent de se tuer entre eux, qu’ils cessent de s’automutiler. Ceci ne pourra passer que par un grand travail de prise de conscience et d’éducation. Une problématique qui nous engage toutes et tous.